Jonathan Lamarche - Photographies

Les bases étant posées à travers le dictionnaire et la définition des trois paramètres que sont l'ouverture, la sensibilité et le temps de pose, il est possible et même souhaitable de s'attarder sur les autres réglages des appareils photographiques numériques.


La focale


L'essentiel


La focale va influer directement sur le cadrage de la photo. Elle permet de définir la largeur et la hauteur de la zone qui sera cadrée. Il s’agit des chiffres gradués en millimètre (mm) lors de la prise de vue, par exemple 50mm. Plus le chiffre sera petit, et plus l’angle de vue sera large.


La focale est inscrite sur l’objectif, généralement à l’avant. Elle est exprimée pour le format 24*36mm. La majeure partie des boitiers numériques apporte cependant un facteur multiplicatif à ce chiffre, aussi appelé facteur de crop. C'est le cas des capteur APS-C et APS-H, contrairement aux capteurs FF. On appelle focale équivalente la focale de l'objectif multipliée par le coefficient multiplicateur.


Pour aller plus loin


Pour éviter le flou de bouger, il est conseillé à main levé de régler son boitier un temps de pose inférieur à 1/(focale équivalente). Garder les bras le long du corps, bloquer sa respiration et être dans une position stable peuvent également aider.


Lors de la photographie de cieux étoilés, les étoiles peuvent paraitre statiques, ou au contraire illustrer la rotation de la terre et se matérialiser sous forme d'un filé. La limite entre étoiles nettes et filés d'étoiles se situe approximativement à un temps de pose de 600/(focale équivalente).


La mise au point


L'essentiel


La mise au point permet de sélectionner le plan autour duquel sera centré la zone nette de la photo. Cette mise au point peut être réalisée à travers l'Autofocus, ou bien manuellement via une bague sur l'objectif.


Aujourd’hui, l’autofocus a pris le pas sur le réglage manuel. Bien connaitre son autofocus est important pour aboutir au cliché désiré. Plus la profondeur de champ est restreinte, et plus le moindre petit écart lors de la mise au point fera qu’une photo est ratée ou réussie.


Pour aller plus loin


Les objectifs présentent plus ou moins de facilité pour être maniés en mise au point manuel. La bague de mise au point peut être plus ou moins souple, et avoir une course plus ou moins longue. De plus, une échelle des distances affichée sur l'objectif est d'un grand secours lors d'une mise au point manuelle.


Les verres de visée des boitiers sont interchangeable avec d'autres modèles, plus adaptés par exemple à la mise au point manuelle.


Certains objectifs proposent une mise au point plus rapide que les autres, nommée par exemple « USM » chez Canon ou encore « AFS » chez Nikon, très utile pour les sujets en mouvement rapide comme c'est souvent le cas lors de la réalisation de photos de sport.


Plus la luminosité est faible, et plus l'autofocus a tendance à patiner, à avoir des ratés.


Une astuce pour avoir une bonne mise au point à l'infini durant la nuit est de viser, l'autofocus étant activé, un point lumineux au loin avec le collimateur central, puis de réaliser la mise au point en appuyant à mi-course sur le déclencheur. Sans retoucher au point ni au déclencheur, basculer l'objectif en manuel le bloquera dans ce réglage de mise au point. Une vérification (au liveview ou sur l'écran de contrôle arrière après une photo) permet de s'assurer du bon ajustement.


On appelle hyperfocale la distance minimum pour laquelle les sujets seront perçus comme nets quand on règle la bague de mise au point sur l’infini. Par extension, on dit régler son appareil à l'hyperfocale lorsque l'on se place dans ces conditions de mise au point.


La balance des blancs


L'essentiel


Ce réglage est propre au numérique. Il permet de s’adapter à l’éclairage ambiant, en ajustant la température de couleur.


Pour aller plus loin


La balance des blancs est un réglage spécifique au numérique. En argentique, elle est figée par le choix de la pellicule.


Le choix de la balance des blancs aura un impact significatif sur le rendu final. A ce sujet, je ne peux que vous conseiller de vous forger vos propres expériences, chacun ayant des goûts et des attentes différentes.


Une charte gris neutre , aussi appelé gris 18%, permet de régler manuellement la balance des blanc avant une prise de vue, et peut être reproduite pour une série de photos. Cela permet de se rapprocher au plus près de la lumière ressentie par l’œil humain.


La stabilisation


L'essentiel


La stabilisation vise à réduire le flou de bouger. Elle peut être de nature optique (dans l’objectif) ou numérique (dans le boitier, par post-traitement). Si le sujet est lui en mouvement, la stabilisation ne fera que stabiliser les mouvements du photographe, et non ceux du sujet. La stabilisation optique est plus chère que sa consœur numérique, mais de meilleure qualité. En cas de stabilisation optique, chaque objectif doit être équipé de sa propre stabilisation, alors qu'un boitier stabilisé numériquement permet de stabiliser tous les objectifs auxquels il sera accouplé.


Pour aller plus loin


La stabilisation peut être activée ou désactivée à loisir.


Il existe plusieurs générations de stabilisation pour un même constructeur. La plupart sont incompatibles avec l'emploi d'un trépied. Il convient donc de la désactiver lorsque l'on emploie un support stable.


Le raw


L'essentiel


Le raw est le format natif de l'image produite par l’appareil photo, sans être post-traité par le microprocesseur. Pratiquement tous les appareils proposent la sortie en jpeg, format au combien pratique, et adapté à la majorité des photographes. Le jpeg est obtenu par une interprétation du raw faite par l’appareil photo, puis par une compression. C’est l’appareil lui-même qui réalise ce travail. Le résultat obtenu sera souvent plus apprécié que le raw non post-traité, et présente également l’avantage d’être bien moins lourd que le raw, puisque l’image a été compressée selon un ou plusieurs algorithmes. Le photographe n’est pas maitre de ce post-traitement imposé. Le raw offre plus de latitude dans le post-traitement que son homologue jpeg.


Pour aller plus loin


On a coutume de comparer le raw numérique au négatif argentique.


La plupart des boitiers proposent le choix « raw+jpeg », qui permet de visualiser rapidement la photo sur l'ordinateur via le jpeg, avant de post-traiter uniquement les photos choisies sur la base du raw.


Utiliser le format raw permet de régler la balance des blancs en post-traitement, ce qui est impossible sur un jpeg.


Le format raw permet, entres autres, une meilleure récupération des données sur-exposées et sous-exposés que le jpeg. On dit que la dynamique est meilleure.


Le raw permet d'apporter une preuve supplémentaire lors de la cherche de paternité d'un cliché. Une personne revendiquant à tort la paternité d’une photo verra sa légitimité mise en doute par la personne possédant le raw. Ne diffusez pas vos clichés au format raw.


Le raw permet, sur certains boitiers et à l'aide de logiciels spécifiques, de connaitre le nombre déclenchements déjà réalisés par l'obturateur.


Raw, qui signifie "brut" en anglais, est l’appellation générique du format natif de la photo . Chaque constructeur nomme les fichiers selon une extension personnelle. En voici quelques exemples :


.cr2 : Canon,
.nef : Nikon,
.orf : Olympus,
.pef : Pentax,
.arw : Sony.

La réduction de bruit


L'essentiel


Certains boitiers proposent une réduction du bruit. Il s’agit d’un traitement effectué par le microprocesseur de l’appareil photo. Ce traitement est long, de l’ordre du temps de pose. Pour une photo avec un temps de pose 30s, le traitement sera de 30s. Pendant ce second laps de temps, il est impossible de déclencher une nouvelle pose.


Pour aller plus loin


Une réduction du bruit peut être opérée sur l’ordinateur, bien après la prise de vue, et permettre d'accélérer la prise de vue en supprimant cette étape à ce moment là.