Jonathan Lamarche – Le Blog !

La retouche photographique

by Jonathan on 30 décembre 2014, no comments

La retouche photographique est un éternel questionnement. Doit-on l’admettre, la haïr, la vénérer ? Ma démarche photographique, ainsi que mes lectures m’ont amenées à m’interroger sur la question. Je vais essayer d’apporter un éclairage personnel sur cette question.

Wikipedia nous enseigne que la retouche se définit par « tout procédé qui consiste à modifier une image ». Cette définition est donc très vaste.

Les moyens photographiques ont considérablement évolués au cours des deux dernière décennies, avec l’arrivé du numérique. Mais la retouche d’image est bien plus ancienne. L’argentique offrait également son lot de manipulations. Ces manipulations étaient moins ouvertes au grand public, qui ne disposait souvent pas des outils et des compétences nécessaires.

1- Les retouches en argentique

De nombreuse images célèbres et historiques sont le fruit de bidouillage. Je vous renvoie à un excellent article illustré de lens.fr qui montre des exemples marquants : disparitions de personnages sur certaines photos, composition entre plusieurs images…

Disparition du roi George V

Disparition du roi George V

 

Pour des raisons politiques, le roi Georges V n’apparait plus au côtés du premier ministre canadien. Ce genre de retouches nécessite son petit lot de magouilles, et une bonne connaissance technique.

Des retouches, plus sobres, étaient continuellement appliquées. La photo, prise sur une pellicule, doit être développée puis tirée pour apparaitre sur un papier. Ces deux étapes, obligatoires, offrent leurs lots de retouches. Le développement consiste en la transformation d’une pellicule, très sensible à la lumière, en un négatif insensible à la lumière. Cette opération est irréversible, et se réalise en chambre noire. Le choix des produits chimiques, des temps passés par la pellicule dans les différents bains, le coup de main de l’opérateur feront varier le résultat final. Une même pellicule, si elle pouvait être développée deux fois, ne donnerait pas le même négatif. Il s’agit déjà au sens strict du terme d’une retouche.

Une fois ce développement fait, il faut transformer le négatif en papier. Cette étape, appelée le tirage, peut être réalisée autant de fois que nécessaire. La encore, le papier utilisé, les produits, le matériel, le temps d’exposition, etc. aura un impact sur le rendu final. C’est encore une retouche. Un masquage peut souvent être appliqué à ce moment. Il consiste à révéler certaines portions de l’image plus que les autres. C’est une nouvelle fois une retouche. Je vous invite maintenant à admirer ce genre de procédés sur un article rédigés par vivrelaphoto. Sur la photo suivante, de nombreuses ont été modifiées.

Portrait de James Dean à Times Square par Dennis Stock

Portrait de James Dean à Times Square par Dennis Stock

 

La retouche était omniprésente en argentique. Elle était même obligatoire, puisque le développement et le tirage constituent par eux-même des modifications de l’image originelle par des procédés propres. Elle pouvait être plus ou moins poussée, mais était omniprésente.

2- Les retouches en numérique

Le numérique a permis de mettre à la portée du plus grand nombre la photographie, et surtout toute la chaine qui en découle depuis la prise de vue jusqu’à l’image imprimée sur papier. Le champ des possibles en retouche s’est également démultiplié.

Les appareils photos numériques proposent selon les modèles plusieurs formats pour l’enregistrement des images. Les compacts les plus simples ne proposent que le format jpeg. L’image est prise, et transformée et convertie par le processeur de l’appareil dans ce format jpeg qui présente l’énorme avantage de réduire le poids de la photo. C’est l’appareil qui décide de la façon de convertir. Le photographe assiste l’appareil (couleur, N&B, sépia, …) et ce dernier réalise une retouche selon un algorithme qui est propre à chaque modèle. Il en résulte pour le photographe une image en jpeg. Deux écrans différents, ou même juste réglés différemment donnerons deux rendus différents de l’image. L’impression sur papier du fichier numérique sera encore différent entre deux matériels non calibrés. Ce sont encore des modifications de l’image, qui sont des retouches, mais imposées par l’appareil. Volontaire ou subi, cela constitue une retouche.

Les appareils photo dans les gammes supérieures, comme les réflex numériques, proposent de s’affranchir de ce traitement imposé par l’appareil photo, et de redonner ce choix au photographe. Chaque marque enregistre alors le fichiers dans un format spécifique, brut de fonderie, sans le convertir en jpeg. Le terme générique est le fichier au format raw. Libre ensuite au photographie d’effectuer la conversion qu’il souhaite sur son ordinateur. Cette phase est souvent comparée par analogie avec l’argentique au développement. Le photographe développe son raw selon son envie. C’est encore une fois une retouche.

Puis, de façon logicielle, le photographe peut retoucher à sa guise la photo qu’il a prise, la composer avec d’autres clichés. Comme on le faisait en argentique, et même au delà.

Enfin, pour publier une photo sur internet, il convient bien souvent de la redimensionner pour qu’elle s’affiche en plein écran. Le photographe peut choisir de la signer. Ce sont encore des exemples de retouches.

A titre d’exemple, je vous propose la version publiée sur le site de ma dernière photo du viaduc de Millau, suivie de la version jpeg (convertie par l’appareil photo, redimensionnée et signée par mes soins, je n’ose donc pas l’appeler « sans retouches » même si l’idée est bien celle-là).

Viaduc de Millau avant et après traitement

Viaduc de Millau avant et après traitement

3- Conclusion

Nous venons de voir que la retouche est omniprésente dans le monde de la photographie depuis des décennies, parfois même une étape inévitable. Personne n’y échappe, de manière volontaire ou non.

Si l’on s’intéresse à la technique, la question n’est donc pas de savoir si une photo a été retouchée, mais plutôt quel type de retouche lui a été appliqué. Ces retouches sont-elles sommaires ou importantes ? Est-ce la composition de plusieurs photo, ou bien le travail d’un unique cliché ? Autant de questions que l’on est en droit de se poser, mais qui ne relèvent que de la démarche du photographe, de la technique.

Au delà de ces considérations pratiques, la photographie est une image. Son auteur souhaite faire passer un message. Pour y arriver, il peut travailler sa prise de vue, soigner ses décors et sa mise en scène à la manière par exemple de Marielsa Niels. Il peut encore travailler ses images en post-production, sur son ordinateur. Assembler plusieurs photos pour en faire un panoramique à la façon d’Arnaud Frich. Ou encore prendre des éléments de plusieurs photographies pour ne produire qu’une image réaliste ou surréaliste.

Peu importe. Il en résulte la production d’une (ou plusieurs) image(s). Cette image est-elle aboutie ? La prise de vue et le post-traiement permettent-ils de bien faire passer un message ? Ces questions sont essentielles.

A titre personnel, et c’est ma philosophie, je travaille au maximum mes décors, mon cadrage, et les réglages de mon appareil photo avant de déclencher. Je ne renie cependant pas la retouche qui est une étape que je considère comme obligatoire, essentielle. Et je préfère avoir la main sur la transformation de ma photo, plutôt que de laisser les automatisme de mon appareil le faire à ma place. D’autant plus que ce n’est pas neutre, et que deux appareils de deux modèles distincts, même réglés à l’identique, ne produiraient pas le même résultat final. Je reste maitre du rendu que je veux montrer, et que je partage publiquement sur mon site. Le simple fait d’apposer ma signature sur une photo constitue en soit une retouche. Mais je vais au-delà. Je m’approprie mon fichier pour lui donner la tournure que je veux. Mes retouches sont inspirées de ce qui était réalisé en argentique, au développement et au tirage. Et il m’arrive d’aller au delà, et de profiter pleinement des moyens modernes existants.

Dernier point, pour mes photos que je qualifie de souvenirs, qui sont personnelles, familiales, et que je ne publie pas sur internet, je ne poursuis pas le même but. Je me laisse volontairement manipuler par mon appareil, je confie aux automatismes la retouche et la conversion en format jpeg. Mais ce n’est plus la même approche d’un même outil, plus le même but. Donc plus la même démarche.

A chaque démarche son lot de modification volontaire ou involontaire de l’image. Et au spectateur de se laisser transporter, d’apprécier, d’aimer ou non l’image finale produite.

Viaduc de Millau sous les étoiles

by Jonathan on 23 octobre 2014, no comments

J’ai dernièrement réalisé une photo du viaduc de Millau sous les étoiles, avec grand plaisir.

Inspiré par le copain Anthony I. Photographie qui en a livré une version il y a quelques semaines, et saisissant l’occasion pour un week-end dans le sud, je me suis arrêté sur l’aire du viaduc de Millau le long de l’autoroute, juste après la tombée de la nuit. Une belle nuit sans lune, mais riche en étoiles. Je suis posté au point de vue de l’aire, en pleine nuit, au calme pour admirer la majestueuse réalisation d’Eiffage.

J’avais chaussé le 24mm f/1.4, dit « la bête aux étoiles », sur le 5DmkII. Quelques shoots de réglages plus tard, j’attends les camions pour profiter de leurs phares en hauteur qui dessinent la silhouette du viaduc. Un camion passe, un second. Puis en voici un qui va bien. Le hasard s’en mêle, deux avions filent dans le ciel. Finalement, ça colle avec la thématique transports, et les lignes de fuite me plaisent ! Je garde cette version, qui me plait plus que les autres !

Réglages  : 400 iso – 25s – f/1.4. Et bien évidemment 24mm.

Viaduc de Millau construit par Eiffage sous les étoiles et la voie lactée.

Viaduc de Millau construit par Eiffage sous les étoiles et la voie lactée.

En bonus, je vous offre une photo que l’on peut intituler « Quand on a la connerie ! ». Un autoportrait à prendre avec beaucoup d’humour ! J’avais envie de me mettre en scène, de rigoler de manière un peu potache. En voici le résultat.

Autoportrait devant le viaduc de Millau

Autoportrait devant le viaduc de Millau

Chasse aux orages – 08 août 2014

by Jonathan on 11 août 2014, 4 comments

Quelques mots en 2014, après plusieurs mois d’hibernation pour cause de travaux dans la maison !

8 août 2014, ma première chasse à l’orage de l’année. J’ai enfin le temps d’y aller, et c’est spectacle à domicile. Une vaste dégradation orageuse se mets en place sur la France, et va la traverser du sud-ouest vers le nord-est. Elle est de type LEWP, comme on dit dans le jargon ! C’est à dire Line Echo Wave Pattern, une ligne en forme de vague. Paradoxal ! Peu importe, je suis à l’affût. Je pars vite me mettre en place sur l’un de mes spots de prédilections. Puis je change, encore et encore, à la recherche de l’angle qui ira bien.

Une première cellule, diurne, me propose un spectacle dont je n’avais plus l’habitude, mais qui sait me réjouir.

Multiples coups de foudre au sud du Puy-de-Dôme

Multiples coups de foudre au sud du Puy-de-Dôme

Puis, j’aperçois au loin un boite de nuit en extérieur. Une rave-party pour fondus d’électricité naturelle. Le stroboscope m’en mets plein les mirettes. Changement de point de vue, je ramasse des seaux d’eau sur la voiture. Le vent rabat la pluie avec fougue, je m’arrête sur le bas-côté pour, excusez le lieu commun, laisser passer l’orage.

Je reprends mon chemin au dessus de Clermont-Ferrand, pour admirer la cathédrale et son entourage. Me voilà bien installé, dans le coffre de la voiture, protégé de la pluie et du vent. Une photo au smartphone pour illustrer !

Dans le coffre de la voiture !

Dans le coffre de la voiture !

Les spiders se multiplient, régalant mes yeux. Une bien bonne soirée, prémisse du passage grêligène du lendemain, que je n’aurai pas l’occasion d’admirer, mais que l’on me racontera avec passion.

Eclair au dessus de la cathédrale de Clermont-Ferrand

Eclair au dessus de la cathédrale de Clermont-Ferrand

Les « Mini-tornades »

by Jonathan on 21 octobre 2013, no comments

Plusieurs tornades plus ou moins puissantes ont frappé la France ces dernières semaines. Quelques exemples pour les avoir en mémoire : Nice, La Cassagne, ou encore Saint-Alyre-d’Arlanc plus près de chez moi. Et il y en a eu d’autres !

Les médias ont pratiquement systématiquement classifié ce genre de phénomènes venteux tourbillonnaires de « mini-tornades ». Or ce terme n’existe pas, scientifiquement parlant. Soit c’est une tornade, soit ça ne l’est pas. Il peut s’agir d’une forte rafale de vent, sans tourbillon, très localisée, qui cause des dégâts sur son passage. Il peut aussi s’agir de tornades. On a l’habitude d’en voir aux Etats-Unis, comme dans le film Twister, mais pas en France. Et pourtant !

Les tornades sont classés selon l’échelle de Fujita. Cette échelle se base sur les dégâts causés par la tornade, pour en évaluer la puissance. Et à partir des dégâts peut être déduite la vitesse du vent. La notion de surface touchée au sol n’a aucune importance dans le classement d’une tornade. Pas besoin d’avoir des dégâts sur plusieurs kilomètres. Quelques dizaines de mètres suffisent amplement.

Comme je le suppose dans d’autres domaines, une frange des journalistes abuse d’un terme qui n’a aucune valeur scientifique. Et cet abus de sémantique a fait couler beaucoup d’encre, ou plutôt a usé beaucoup de claviers, dans le petit monde virtuel de la météorologie. Ce microcosme est régulièrement en ébullition pendant plusieurs jours, s’insurgeant contre le choix inapproprié d’un terme, au nom d’une rigueur scientifique que beaucoup galvaudent trop souvent par ailleurs.

Et pourtant, ils ont raison. Le terme de « mini-tornade » n’est pas approprié, nous venons de le voir. Ma formation scientifique, cartésienne, ressurgit. Finalement, mes années passées sur ma chaise d’étudiant se révèlent être un atout également en dehors du monde du travail. Ce n’est pas une mini-tornade, mais bel-et-bien une tornade. De courte durée, certes, mais une tornade. Dont l’amplitude est à déterminer selon les dégâts produits.

Mais un tel lever de boucliers chez les passionnés est-il justifié ?

Il me semble que la langue française vit, depuis déjà plusieurs centaines d’années, et évolue avec le temps. Alors, même en se plaçant en défenseur de la science, en défenseur de l’Académie française, il faut parfois admettre qu’un terme non adapté peut vouloir dire beaucoup de choses. Sans doute plus dans l’imaginaire collectif qu’une tornade F0 ! Certes les journalistes devraient avoir un rôle exemplaire, et informer avec exactitude. Mais une langue vivante n’est-elle pas également faite pour vivre ? Chaque année, de nouveaux mots font leur apparition dans le dictionnaire. Pourquoi pas mini-tornade ? C’est aussi son usage qui fait une langue. N’y voyez aucun fatalisme, mais plutôt une forme de réalisme quand à l’évolution. L’Homme fait évoluer son environnement, et sa langue également. Rien n’est figé.

Un tel écart de sémantique justifie-t-il les foudres des amateurs de phénomènes météorologiques, du moins au plus chevronné ? Est-ce une occasion d’exister ? Un manque de reconnaissance ? Je ne sais pas, mais je doute qu’il s’agisse uniquement d’une volonté farouche d’informer. Les raisons sont sans doute diverse suivant les personnes, et je me garderai bien de faire un amalgame. Je connais de fervents défenseurs avec la volonté d’informer et d’expliquer, calés techniquement et sémantiquement. Je connais également d’autres personnes à l’exact opposé de ce profil. Chacun se reconnaitra s’il le souhaite, ou considérera que je suis dans l’hérésie, ou…

Ne dit-on pas que la pédagogie est l’art de la répétition ? Je le crois. Tout comme je crois que l’on peut éduquer quelqu’un qui ne le souhaite pas. C’est sans doute là l’une des clés du problème.

Dans ces conditions, je passe mon tour pour critiquer cet abus de langage. Pire ou mieux, c’est selon, je suis même près à utiliser le terme de mini-tornade. Non sans informer également sur l’échelle de Fujita.

Liront et apprendront ceux qui le souhaitent. Ne liront pas ou critiqueront ceux qui ne souhaitent pas apprendre. Tant pis pour eux, pas pour moi.

Canon 24 mm f/1.4 L II USM – Premiers essais

by Jonathan on 24 août 2013, 4 comments

Canon 24 mm f/1.4 L II USM

Canon 24 mm f/1.4 L II USM

J’en rêvais depuis un certain temps, et c’est maintenant chose faite. Il est mien ! Je viens d’acquérir le fameux Canon 24 mm f/1.4 L II USM. J’hésitais avec la première version, mais finalement et comme souvent, c’est l’occasion qui a fait le larron.

J’ai mûrement réfléchi ce choix. Je possède son cousin, le 24 mm f/3.5 L TS-E, et la focale me correspond parfaitement. Sur ce dernier me manquent deux choses pour en faire l’objectif parfait : l’ouverture et l’Auto-Focus. Je possède également le Samyang 14mm f/2.8 pour les étoiles et les paysages à l’Ultra-Grand-Angle, objectif que j’adore. Ce nouveau 24 mm devrait me permettre de gagner encore en qualité pour les photos de voies lactées. Il devrait aussi devenir un de mes objectifs principaux, si j’en crois ma pratique récente de la photo : du type à ne pas se désolidariser du boitier ! Paysages, portrait, étoiles, orages, il sait tout faire bien. Et lorsque 24 mm me sembleront trop juste dans un sens ou dans l’autre, il sera toujours temps de revenir à un zoom plus polyvalent ou de piocher une autre focale fixe dans ma besace. Ou encore de me déplacer pour cadrer différemment.

Mes premières impressions son excellentes : quelle qualité de fabrication ! La prise en main est immédiate. J’ai improvisé une virée au lac Servière pour l’essayer, en compagnie d’autres photographes talentueux, et de la meilleure des assistantes. Un test de profondeur de champs met en avant ses qualités !

Test de profondeur de champs du Canon 24mm f/1.4 L

Test de profondeur de champs du Canon 24mm f/1.4 L

Je n’ai pas pu m’empêcher de tenter une pose longue. Le pas de vis du filtre étant en 77mm, je suis déjà équipé d’un B+W 110, un filtre gris neutre très foncé. Je le visse, et c’est parti pour profiter du coucher du soleil.

Coucher de soleil au lac Servière

Coucher de soleil au lac Servière

Il ne me reste plus qu’à le prendre bien en main et réaliser de nouvelles photographies ! Et pour cela, il faut pratiquer encore et encore !

Choix de matériel pour photographier des éclairs nocturnes

by Jonathan on 21 août 2013, no comments

Vous me demandez souvent quel matériel utiliser pour chasser l’orage, et parfois quel matériel j’utilise. Et je réponds systématiquement à la première question que tout appareil photo avec un mode manuel le permet, du moins pour les photographies nocturnes. Je vais développer un peu mon avis sur la question.

D’un point de vue pratique, il convient de différencier plusieurs types de photos d’orages.

  • Pour les photos de structures nuageuses, tout appareil avec un mode manuel le permet. Mais même un appareil sans mode manuel offre cette possibilité tant que la lumière environnante est suffisante ;
  • Pour les photos d’éclairs de nuit, le mode manuel est très précieux. Nous allons nous attacher à ce point aujourd’hui ;
  • Pour les photos de jour, le mode manuel est quasiment obligatoire, associé à une cellule de déclenchement pour le rendre vraiment efficace. Mais ceci fera l’objet d’un prochain billet sur ce blog.

 

Quel matériel pour capturer des éclairs nocturnes ?

Photographier les coups de foudre nocturnes se résume à un enchainement de poses longues dans l’attente du moment opportun. Voilà ce qu’il en est pour la technique, finalement relativement simple. Un compact débrayable permet ce genre de manipulation. Avant de vouloir investir plus, vous pouvez déjà vous essayer à ce procédé si vous disposez du matériel idoine.

Mon véritable conseil pour débuter, si vous ne possédez pas déjà d’appareil photo numérique, serait d’acquérir un reflex numérique d’entrée de gamme. Etant chez les Rouges, je conseille le Canon EOS 1100D par habitude. Un reflex ne peut être utile qu’avec un objectif, je suggère de rester simplement sur le Canon 18-105mm f/3.5 – 5.6. Il est possible de réaliser de très bons clichés avec cet ensemble.

Le jour où le 1100D ne sera plus disponible, je reste fidèle à ma ligne de conduite, et vous conseille de privilégier un reflex numérique d’entrée de gamme. Pourquoi ? Deux cas se présentent à vous après avoir débuté.

  • Premier cas, la photo d’orage ne vous plait finalement pas. Alors l’investissement réalisé était restreint, et il reste possible de le revendre sur le marché de l’occasion ;
  • Deuxième cas, ce hobby vous plait, ce que j’espère ! Alors ce premier appareil vous permettra de mieux définir vos goûts et attentes, et ainsi de vous pencher sur une évolution matérielle (i.e.un investissement plus conséquent) avec un regard éclairé. Un choix de matériel s’oriente suivant le ton que l’on veut donner à ses clichés, selon sa manière d’appréhender la photo et les orages, selon son ressenti. Et l’on ne ressent pas de manière innée ces choses là : ça vient avec l’expérience. Encore aujourd’hui, après plusieurs année, mon parc optique évolue conjointement à mes goûts.

De ces deux cas, je conclue qu’il convient de commencer par un reflex numérique d’entrée de gamme.

A cela, il ne faut pas oublier d’ajouter dans votre budget d’autres achats :

  • Plusieurs cartes mémoires ;
  • Au moins une batterie de rechange ;
  • Une télécommande si votre boitier en offre la possibilité ;
  • Un trépied stable.

J’ai personnellement débuté avec un bridge qui comportait un mode manuel, avec une pose allant jusqu’à 30 secondes. Je l’ai gardé deux saisons avant de le remplacer par un Canon 350D, le modèle d’entrée de gamme et en fin de vie à l’époque chez les Rouges.

Avec ça, vous êtes armés pour réaliser de belles images et débuter dans le domaine ! Je vous souhaite de réaliser d’agréables clichés, et vous encourage à les partager.

Chasse à l’orage – 6 août 2013

by Jonathan on 7 août 2013, no comments

Pour premier article de ce blog, j’ai choisis de revenir sur l’épisode orageux qui s’est déroulé durant la nuit du 6 au 7 août 2013, au dessus de Clermont-Ferrand. Après plusieurs supercellules ayant traversé l’Allier et le nord du Puy de Dôme dans la journée et les jours précédents, de beaux orages étaient prévus sur la Limagne. Ceux d’entres-vous qui me connaissent savent à quel point je suis friand de beaux clichés de foudre. Je décide donc de me positionner sur la colline de Chanturgue. Une amorce supercellulaire prend jour au dessus de la ville, mais ne parviendra pas à atteindre le stade de la maturité.

Clermont-Ferrand, Boulevard Lavoisier inondé

Clermont-Ferrand, Boulevard Lavoisier inondé

Mon ami Sébastien, avec qui je suis au téléphone, continue de me décrire l’évolution de la cellule alors que je suis pris sous le déluge. Je préfère redescendre en centre-ville afin de m’abriter. Mais là, de véritables ruisseaux se sont formés en quelques minutes sur la route.Je décide de ne pas emprunter les voies les plus basses, la gravité étant impitoyable. Il est environ 23h.

Clermont-Ferrand, Avenue de Bergougnan inondée

Clermont-Ferrand, Avenue de Bergougnan inondée

J’en profite pour réaliser quelques clichés des rues englouties par les hydrométéores qui essayent de ruisseler jusqu’aux canalisations. Mais celles-ci s’engorgent, et leurs refusent l’accès, comme sur cette photo prise Avenue de Bergougnan, préférant les projeter dans les airs.

J’arrive plus tard rue des Pradelles, point traditionnellement bas et gorgé d’eau. L’eau est déjà redescendue. Mais dans certains avaloirs, elle jaillit sous forme de geyser à plus de deux mètres de haut !

Clermont-Ferrand, Rue des Planchettes inondée

Clermont-Ferrand, Rue des Planchettes inondée

Je reprends la route, pour monter sur les hauteurs. Je m’arrête sur le belvédère bien connu des clermontois, route de la baraque. J’y croise plusieurs photographes, dont Anthony, qui sont là pour les mêmes raisons que moi, la foudre !

On installe le matériel, on l’empacte bien pour le préserver de la pluie, dans un emballage à base de sac plastique et de pince à linge. Mon 35m f/2 est couvert de buée. Je le remplace par le 24-105mm f/4, mais la frontale est vite recouverte par de fines gouttelettes. Quitte à être à 24mm, je décide de sortir mon 24mm f/3.5 TS-E. Pas pour la bascule et le décentrement, mais pour sa qualité d’image à couper le souffle.

Au dessus de nous, depuis déjà plusieurs heures, nous avons affaire à un stroboscope ! Des flashs viennent illuminer le ciel clermontois environ toutes les dizaines de secondes. Photographiquement parlant, c’est très frustrant, car il s’agit d’éclair intranuageux. Puis tout d’un coup sortent plusieurs impacts dans la zone que je visais ! Ma soirée est réussie.

Double coup de foudre sur Clermont-Ferrand

Double coup de foudre sur Clermont-Ferrand

Je rentre chez moi à 1h du matin, détrempé évidemment après cette nuit aqueuse, mais très heureux d’avoir pu réaliser ce cliché.

Bienvenue

by Jonathan on 5 août 2013, 2 comments

Bonjour à tous, ceux qui me connaissent déjà, et ceux qui me découvrent à travers ce blog.

Je suis photographe amateur, passionné depuis quelques années déjà. J’adore les beaux paysages, les phénomènes météorologiques violents, ou bien encore les zones urbaines. Je suis un tout-terrain !

Je partage déjà mes photographies sur plusieurs support :

Mon site internet : http://www.jonathanlamarche.fr

Facebook : http://www.facebook.com/jonathanlamarchephotographies

Flickr : http://www.flickr.com/photos/jonathanlamarche

Mon compte 500px : http://500px.com/Jonathan_Lamarche

Je compte publier ici mes humeurs photos, mes avis sur ce monde en pleine évolution, sur le matériel que j’utilise, sur la météo en lien avec les photos, … Bref, tout sujet se rapportant aux photographies que je peux faire ou voir.

N’hésitez pas à réagir, le blog est là pour ça, pour échanger sur les sujets abordés.